Moins encombrante que la voiture, la moto est considérée comme un véhicule pratique à garer. Néanmoins, son stationnement peut devenir périlleux en raison de sa nécessité d’être équipée d’une béquille pour tenir toute seule. Entre la pratique et la réglementation, voici nos conseils pour garer votre moto l’esprit tranquille.

Les bonnes pratiques du béquillage

Tout motard a certainement déjà expérimenté à ses dépens une chute à l’arrêt. Ces chutes sont d’autant plus dommageables, quand elles peuvent être facilement évitées en prenant les bonnes précautions.

  • La première des mesures est d’éviter le béquillage sur les sols meubles, glissants ou irréguliers. Si vous n’avez pas le choix, nous vous recommandons de placer une cale solide sous la béquille (planche de bois, roche plate, etc.). N’oubliez pas que le goudron se ramollit par forte chaleur.
  • Si vous avez le choix, nous vous conseillons de privilégier la béquille centrale à la béquille latérale.
  • Évitez le béquillage dans le sens de la pente ! Pour assurer sa stabilité, la moto doit être un minimum penchée sur sa béquille. Plus la pente est forte, moins la moto peut compter sur son inclinaison pour tenir debout.
  • Lors d’un stationnement dans le sens de la pente, pensez à passer une vitesse. Cette mesure bloquera le moteur et évitera à la moto de décrocher. Pour un scooter, enclenchez le frein de parking. Enfin, il est conseillé de mettre le nez du véhicule en direction du sommet de la pente. Il sera alors plus facile de reculer durant les manœuvres.

Se garer en ville

Garer son 2 roues

Trouver une place de stationnement en centre-ville est devenu compliqué. Malgré la rareté des espaces aménagés pour deux-roues, nous vous conseillons de les privilégier autant que faire se peut. Quitte à payer un parking privé, vous vous allégerez la conscience et le portefeuille. En effet, bien que toléré la plupart du temps, stationner sur le trottoir est interdit et passible d’une amende, voire d’un enlèvement par la fourrière. Malgré tout, si vous êtes contraint de stationner sur un trottoir, choisissez-le assez large car votre moto ne doit pas gêner le flux des piétons et doit permettre le passage d’un fauteuil roulant ou d’une poussette. Dans le même ordre d’idée, évitez les stationnements gênants tels que les passages piétons, les arrêts de bus, les enseignes de magasin, les menus de restaurant, les affichages publics, les plans de métro, les sorties de secours, etc.

Gardez en tête qu’une ville est mouvante, ses usagers vont et viennent. Votre deux-roues peut très bien se trouver à l’abri un moment, puis exposé à un autre. L’idée est de le rendre visible au maximum en stationnement. Pour un stationnement entre deux voitures, veillez à ce qu’il y ait assez de place de chaque côté.

Se garer hors-agglomération

Dans la mesure du possible, privilégiez les parkings ou les aires de repos et évitez de stationner sur le bord de la route. C’est très dangereux et le passage d’un véhicule pourrait renverser la moto, en particulier les poids lourds qui déplacent une masse d’air importante. Le vent est d’ailleurs responsable de bon nombre de chutes. Prenez garde à bien orienter la moto face au vent comme expliqué dans notre article de conduite moto par grand vent. Évitez aussi de vous arrêter dans un virage ou derrière quelque chose qui pourrait masquer votre moto. Si vous n’avez pas d’autre solution de stationnement, laissez vos warnings allumés ou à défaut, vos feux et clignotants droits.

Protéger sa moto contre le vol

Garez-vous à côté d’un point fixe (poteau par exemple) afin de bien accrocher votre moto. En plus du point d’ancrage, l’antivol doit prendre la roue arrière, incluant le bras oscillant et un bâton de roue. Si ce n’est pas possible, au moins la roue avant incluant les deux tubes de fourche et un bâton de roue. Parmi tous les types d’antivol, l’antivol de type « U » sera celui à privilégier. Pour augmenter la dissuasion, vous pouvez compléter votre arrimage d’un second antivol. Lors d’un stationnement prolongé, il est conseillé de garer sa moto dans un endroit fréquenté, bien en vue et éclairé en cas de stationnement nocturne.

Cette liste de conseils est non exhaustive. Pour plus d’informations, renseignez-vous auprès de la Sécurité Routière de votre Département.